La viande d'agneau
Line Rochereau, jeune femme dynamique et enthousiaste, s’est installée en juillet 2011 à la Haute-Garde, à Saint Georges des Gardes, prenant la suite d’un agriculteur partant à la retraite. Elle est tombée sous le charme du site, une ferme à flan de colline, avec une vue imprenable sur le Chemillois et sur son troupeau de moutons dans les prairies en contrebas – un vrai petit air de montagne !
Sur cette exploitation de 35 ha, labellisée AB, Line, élève des volailles (80 %) et des agneaux (20 %), destinés à la vente directe de viande : plusieurs AMAP et un peu de vente directe à la ferme le samedi matin, dans un petit local aménagé pour cela (vente d'oeufs, de terrines maison...).
Les moutons élevés par Line sont de race vendéenne, une race qu’elle aime particulièrement pour son tempérament calme. Il s'agit d'une race plutôt rustique et ayant de bonnes qualités bouchères, à la laine blanche et à la tête et aux pattes plus foncées, et naturellement sans cornes.
Deux béliers de sélection assurent la reproduction. Pour assurer la continuité de son troupeau et son renouvellement, Line change les béliers tous les deux ans. Elle garde aussi une quinzaine de belles agnelles chaque année et à terme, elle pense pouvoir travailler avec un troupeau de cent brebis.
Chaque brebis met bas un ou deux agneaux par an, après une gestation de cinq mois. Les naissances ont lieu de décembre à février dans la bergerie. Puis, dès le début du printemps, tout le troupeau vit aux champs. La nourriture principale est donc l’herbe.
Les agneaux sont menés à l’abattoir de Beaupréau entre 5 mois et 9 mois en fonction de leur poids, afin d’obtenir environ 15 kg de viande consommable par bête. La viande est alors conditionnée en caissettes d’un demi-agneau, comprenant : des côtelettes, 1 épaule en rôti, des morceaux à sauter et du gigot (au choix en tranches ou entier). Eventuellement, il peut y être ajouté 1 ou 2 tranche(s) de foie.
En 2014, il y en a de l’herbe dans les prairies, grasse et fraîche, grâce à un hiver et un été humides !
Cette humidité a d’ailleurs causé des pertes d’agneaux. Ainsi, malgré une belle natalité en 2013, Line a vu mourir à un ou deux jours, des agneaux atteints de diarrhée bactérienne. Pour 65 agnelages, le troupeau compte actuellement 90 agneaux environ.
Projet en cours : pour rendre son activité pérenne et viable, Line va créer prochainement sur sa ferme sa propre tuerie de volaille ainsi que son atelier de découpe, pour réaliser les caissettes de viandes sur place (le tarif demandé par l'abattoir pour ce travail étant trop important et ne lui laissant que peu de marge de bénéfice). Line se forme dans ce but, elle dit aimer aussi ce travail de la viande.
Son autre objectif est de devenir à terme autonome en production de céréales, pour nourrir ses élevages sans avoir besoin d’acheter à l’extérieur.